Une sélection d'artistes contemporains d'Afrique et de ses diasporas

Reconnus internationalement ou présentés en France pour la première fois, les artistes mettent en lumière des approches expérimentales et plurielles à travers un éventail de formes allant des technologies organiques, synthétiques, numériques, virtuelles, relationnelles et auditives.

Ils sont Ghanéens, Sud-Africains, Ethiopiens… Leurs créations s'appuient sur la vidéo, la peinture, la sculpture ou le son, mais partagent une même ambition : dessiner le monde d’aujourd’hui.

La diversité des œuvres témoigne de la pluralité des points de vue et des esthétiques auxquels nous pouvons tous nous identifier, au-delà des distances ethniques et personnelles qui nous séparent. Les oeuvres sélectionnées nous offrent un témoignage, une méthode, une idée de la liberté et de la responsabilité artistique.

L’exposition vise à proposer des modes d’engagement dans le monde d’aujourd’hui
qui transcendent les repères culturels ou identitaires auxquels nous sommes habitués, afin d’explorer la force de ce qui nous est commun à tous, humains et non-humains.

Echanges avec Kwasi Ohene-Ayeh pour Exit Frame (extraits)

Quel est le propos de l’exposition ?

Le but principal de la Saison Africa2020 est d’offrir une nouvelle perception de l’Afrique aux Français et aux Européens. Cette exposition brise les stéréotypes liés à notre art en multipliant les canaux : vidéo, peinture, sculpture… Mais peu importe le medium, on privilégie la sensibilité des artistes, cette conscience d’être dans un monde globalisé tiraillé par des enjeux souvent contradictoires : identité, économique, de genre...

Comment illustrez-vous le sujet ? A travers quelles œuvres ?

La Saison Africa2020 envisage des thèmes contemporains de manière non conformiste : morale, économie, architecture. Afrane Akwasi Bediako flirte ainsi avec le jeu vidéo, la réalité augmentée. Tandis que Tracy Naa Koshie Thompson focalise sur les procédés biologiques ou chimiques, comme dans un laboratoire. On invite à questionner les limites de l’art.

Comment avez-vous conçu la scénographie ?

C’était une grosse partie du travail. Nous nous sommes même disputés à ce sujet ! En arrivant à la Condition Publique, nous avions une idée claire de la scéno. En définitive, nous avons réparti équitablement les œuvres des artistes au sein d’un parcours immersif. Chaque projet dialogue avec les autres.