COMMISSARIAT : EXIT FRAME

Exit Frame présente dans l’exposition une sélection d’artistes contemporains d’Afrique et de ses diasporas. Certains sont reconnus internationalement tandis que d’autres sont présentés en France pour la première fois. Le thème de l’exposition met en lumière des approches expérimentales et plurielles à travers un éventail de formes allant des technologies organiques, synthétiques, numériques, virtuelles, relationnelles et auditives.

La diversité des œuvres témoigne de la pluralité des points de vue et des esthétiques auxquels nous pouvons tous nous identifier, au-delà des distances ethniques et personnelles qui nous séparent. Les oeuvres sélectionnées nous offrent un témoignage, une méthode, une idée de la liberté et de la responsabilité artistique.

L’exposition vise à proposer des modes d’engagement dans le monde d’aujourd’hui
qui transcendent les repères culturels ou identitaires auxquels nous sommes habitués, afin d’explorer la force de ce qui nous est commun à tous, humains et non-humains.

Ils sont ghanéens, sud-africains, ethiopiens… Leurs créations s'appuient sur la vidéo, la peinture, la sculpture ou le son, mais partagent une même ambition : dessiner le monde d’aujourd’hui.

Les sujets de réflexion ne manquent pas, de l’écologie à la question du genre en passant par la politique, à l’image de l’installation. A chaque stencil une révolution de Latifa Echakhch. L'artiste marocaine a recouvert une salle entière de papier carbone. Ce matériau, utilisé pour réaliser des tracts, figure ici des murs en pleurs, traduisant ses désillusions face aux révoltes sans lendemain.

Tout aussi engagé, l'artiste malien Cheick Diallo récupère tout ce qu’il trouve de métal, de plastique, de papier d’emballage et autres déchets pour façonner des meubles ou petits objets. Ses créations nous feraient presque oublier l’absence d’école de design dans son pays, mais pas l’importance du recyclage.

Yara Mekawei souligne de son côté les bouleversements de notre planète confinée. L’Égyptienne esquisse le portrait sonore de sa ville, où les bruits des oiseaux ont remplacé ceux des hommes « parce qu'ils ont plus de liberté que nous ». Observé au Caire, ce phénomène concerne tout autant Roubaix, Berlin où n’importe quel endroit du monde. L’œuvre symbolise toute la pertinence deMatières sensibles : elle pointe l’intime pour atteindre l’universel.