Marie-Noëlle Deverre
MAPPA MUNDI ROUBAIX
Marie-Noëlle Deverre à La Condition Publique
Résidence de Création.
Œuvres exposées dans le cadre de l’exposition en collaboration avec le Groupe A pour les 10 ans du programme RAU, Regards d’Artistes sur l’Urbanisme.
En résidence à partir d’avril jusqu’à septembre 2025.
Exposition à partir de septembre jusqu’à décembre 2025.
En prélude au dessin, le hasard : se laisser emmener à travers les rues, au bord du canal, dans les friches industrielles abandonnées, dans les rues habitées du quartier du Pile, entre des architectures tantôt habitées, tantôt en démolition ou en construction, faire des rencontres. Se glisser dans la peau d’un touriste, se perdre, suivre une visite guidée pour découvrir les fresques “street art” autour de la Condition Publique jusqu’aux bords du Canal, comme une omniprésence graphique, une bande dessinée qui se déploierait sans discontinuer à travers un ensemble d’architectures disparates. Marcher d’un point à l’autre et revenir chaque jour au même endroit, la Condition Publique. Y dormir, y manger, y résider pour mieux percevoir ses espaces. L’habiter pour l’appréhender corporellement et mentalement, traverser ses espaces pour mieux comprendre les liens physiques entre les choses, les matières, les durées. La Condition Publique comme point de départ d’une exploration, puis aller au delà pour découvrir ce qui l’environne.
A partir de ce lieu chargé d’histoire(s) qu’on me raconte, et de ce qui s’y rattache, de loin ou de près, par la force des choses, par des liens géographiques, fonctionnels, politiques, symboliques ou esthétiques, j’imagine des dessins qui construiront progressivement une cartographie fictive. Bien que basée sur des recherches documentaires précises, la cartographie qui émergera de ces dessins sera subjective, non exhaustive, constituée d’anachronismes et d’improbabilités. Relfétant mes ressentis de l’urbanisme actuel, elle se présentera comme une cartographie du Moyen Âge, pétrie d’invraisemblances, faisant fi des rapports d’échelles, ne respectant pas les proportions liées aux distances, déformant les perspectives. Pour construire cette cartographie à la lisière de l’imaginaire et du réalisme, je prélèverai des informations dans des documents d’archives. Ainsi les plans de Roubaix qui montrent les différentes trajectoires du Canal à des époques variées, pourront notamment servir mes recherches : le Canal comme élément primordial pour relier les différents lieux, permettant la circulation d’un point à l’autre, autrefois moyen d’acheminement des marchandises ; l’eau comme élément primordial au fonctionnement de toutes les structures. Pourront également nourrir mes recherches : des dessins anciens d’architectures industrielles que je confronterai à des photographies récentes ; des images anciennes d’ouvrier en plein travail dans des usines telles que la Condition Publique, la Motte-Bossut ; des vues de lieux repérés autour de la Condition Publique. Mes dessins souligneront les disproportions, les incongruités, la disparité des architectures. Chaque dessin sera réalisé en situation grâce à un processus d’atelier nomade : ainsi je déplacerai mon atelier dans divers lieux pour m’y installer le temps d’un dessin.
Chacun des lieux découvert une première fois sera revisité par le dessin : la Condition Publique, la Manufacture, les Archives Nationales du Monde du Travail, la Médiathèque, La Piscine mais aussi des endroits plus populaires comme le Burger Coffee’s (café-restaurant en face de la Condition Publique), ou d’autres encore qui me seront révélés progressivement. La couleur de mes dessins ne sera pas réaliste, mais directement puisée à la tissuthèque de La Piscine : les échantillons des tissus définiront les couleurs de la cartographie, évoquant l’omniprésence textile à travers la ville de Roubaix. Chaque dessin ( techniques mixtes sur une basse de dessin au stylo bille) se fera isolément dans un premier temps, puis tous les dessins seront réunis ensuite pour constituer la cartographie. Enfin, après une étape de photographie et de numérisation des dessins, ceux-ci seront sérigraphiés selon un processus qui s’apparente à du collage avec des transparences, des recouvrements, des jeux d’imbrication.
Pour laisser une place au hasard et au jeu , le sérigraphe pourra selon les tirages varier les superpositions, les assemblages, déplacer des formes d’architectures comme des jouets sur une cartographie aléatoire. Celle-ci se composera de 4 à 6 planches qui pourront se présenter de façon autonome ou se combiner entre elles comme un puzzle lui aussi aléatoire.
Résidence de Création.
Œuvres exposées dans le cadre de l’exposition en collaboration avec le Groupe A pour les 10 ans du programme RAU, Regards d’Artistes sur l’Urbanisme.
En résidence à partir d’avril jusqu’à septembre 2025.
Exposition à partir de septembre jusqu’à décembre 2025.
En prélude au dessin, le hasard : se laisser emmener à travers les rues, au bord du canal, dans les friches industrielles abandonnées, dans les rues habitées du quartier du Pile, entre des architectures tantôt habitées, tantôt en démolition ou en construction, faire des rencontres. Se glisser dans la peau d’un touriste, se perdre, suivre une visite guidée pour découvrir les fresques “street art” autour de la Condition Publique jusqu’aux bords du Canal, comme une omniprésence graphique, une bande dessinée qui se déploierait sans discontinuer à travers un ensemble d’architectures disparates. Marcher d’un point à l’autre et revenir chaque jour au même endroit, la Condition Publique. Y dormir, y manger, y résider pour mieux percevoir ses espaces. L’habiter pour l’appréhender corporellement et mentalement, traverser ses espaces pour mieux comprendre les liens physiques entre les choses, les matières, les durées. La Condition Publique comme point de départ d’une exploration, puis aller au delà pour découvrir ce qui l’environne.
A partir de ce lieu chargé d’histoire(s) qu’on me raconte, et de ce qui s’y rattache, de loin ou de près, par la force des choses, par des liens géographiques, fonctionnels, politiques, symboliques ou esthétiques, j’imagine des dessins qui construiront progressivement une cartographie fictive. Bien que basée sur des recherches documentaires précises, la cartographie qui émergera de ces dessins sera subjective, non exhaustive, constituée d’anachronismes et d’improbabilités. Relfétant mes ressentis de l’urbanisme actuel, elle se présentera comme une cartographie du Moyen Âge, pétrie d’invraisemblances, faisant fi des rapports d’échelles, ne respectant pas les proportions liées aux distances, déformant les perspectives. Pour construire cette cartographie à la lisière de l’imaginaire et du réalisme, je prélèverai des informations dans des documents d’archives. Ainsi les plans de Roubaix qui montrent les différentes trajectoires du Canal à des époques variées, pourront notamment servir mes recherches : le Canal comme élément primordial pour relier les différents lieux, permettant la circulation d’un point à l’autre, autrefois moyen d’acheminement des marchandises ; l’eau comme élément primordial au fonctionnement de toutes les structures. Pourront également nourrir mes recherches : des dessins anciens d’architectures industrielles que je confronterai à des photographies récentes ; des images anciennes d’ouvrier en plein travail dans des usines telles que la Condition Publique, la Motte-Bossut ; des vues de lieux repérés autour de la Condition Publique. Mes dessins souligneront les disproportions, les incongruités, la disparité des architectures. Chaque dessin sera réalisé en situation grâce à un processus d’atelier nomade : ainsi je déplacerai mon atelier dans divers lieux pour m’y installer le temps d’un dessin.
Chacun des lieux découvert une première fois sera revisité par le dessin : la Condition Publique, la Manufacture, les Archives Nationales du Monde du Travail, la Médiathèque, La Piscine mais aussi des endroits plus populaires comme le Burger Coffee’s (café-restaurant en face de la Condition Publique), ou d’autres encore qui me seront révélés progressivement. La couleur de mes dessins ne sera pas réaliste, mais directement puisée à la tissuthèque de La Piscine : les échantillons des tissus définiront les couleurs de la cartographie, évoquant l’omniprésence textile à travers la ville de Roubaix. Chaque dessin ( techniques mixtes sur une basse de dessin au stylo bille) se fera isolément dans un premier temps, puis tous les dessins seront réunis ensuite pour constituer la cartographie. Enfin, après une étape de photographie et de numérisation des dessins, ceux-ci seront sérigraphiés selon un processus qui s’apparente à du collage avec des transparences, des recouvrements, des jeux d’imbrication.
Pour laisser une place au hasard et au jeu , le sérigraphe pourra selon les tirages varier les superpositions, les assemblages, déplacer des formes d’architectures comme des jouets sur une cartographie aléatoire. Celle-ci se composera de 4 à 6 planches qui pourront se présenter de façon autonome ou se combiner entre elles comme un puzzle lui aussi aléatoire.