Zoer
Son oeuvre dans l'exposition :
3_Solara 163943, 2020, peinture acrylique sur capot de Peugeot 404, 115 cm x 124 cm.
Solara e2660c, 2020, peinture acrylique sur capot de Peugeot 404, 115 cm x 124 cm.
Solara be3d1b, 2019, peinture acrylique sur capot de Talbot Horizon, 105 cm x 234 cm.
Ces trois pièces sont issues d’une série présentant 144 épaves automobiles peintes selon un nuancier spécifiquement créé pour l’occasion, marqué d’un code RVB parfaitement subjectif. Aux déchets issus de l’industrie de la voiture, le peintre oppose un savoir-faire pour transformer un temps une casse en une gigantesque déclinaison chromatique, les carcasses métalliques étant entièrement peintes. Ainsi, la casse devient un musée à ciel ouvert. Le recyclage des automobiles est un problème largement documenté. Même si une directive européenne impose depuis 2015 un taux de réutilisation, recyclage et valorisation énergétique à hauteur de 95% de la masse d’un véhicule, il est encore difficilement atteint à ce jour. Par ailleurs, les sols des centres VHU sont largement pollués. L’artiste propose à sa manière une réflexion sous-entendant la mise en place d’une économie circulaire pouvant s’appuyer, entre autres, sur le traitement de ces déchets. Il suggère parallèlement une revalorisation de ces objets de consommation courante qui a eux seuls symbolisent de larges pans de l’exploitation des ressources naturelles à l’échelle mondiale, en proposant aux regards de plusieurs individus une partie emblématique de la bagnole, que l’on est souvent plus enclin à se réserver pour soi-même.
Zoer
Peintre figuratif, l’acrylique et l’huile sont ses médiums de prédilection, il les emploie sur
toile ou in situ pour interroger le devenir de la substance industrielle. Diplômé de Strate
College, l’étude de l’objet a déterminé ses recherches plastiques : comprendre leur
philosophie, leur usage et leur détermination le conduise à capter en peinture leur vie puis leur après-vie.